Coaching

L’accompagnement proposé ici se réfère à la Maïeutique de Socrate et Platon, à l’approche centrée sur la personne de Carl Rogers et à l’hypnose conversationnelle de Milton Erickson.

Il s’agit d’un accompagnement personnel ou professionnel dont l’objectif est de laisser à la personne le soin de laisser émerger sa ou ses propre(s) solution(s).

La maïeutique

Par analogie avec le personnage de la mythologie grecque Maïa, qui veillait aux accouchements,  la maïeutique est une technique qui consiste à bien interroger une personne pour lui faire exprimer (accoucher) des connaissances. La maïeutique consiste à faire accoucher les esprits de leurs connaissances oubliées. Elle est destinée à faire exprimer un savoir caché en soi. Son invention remonte au IVe siècle av. J.-C. et est attribuée à Socrate.

Dans Apologie de Socrate, Platon expose ainsi les quatre types de relations à la « connaissance » décrits par Socrate :

  • Ce que l’on sait que l’on sait — ou affirmé comme tel. Socrate ici procédait avec son ironie lorsqu’il souhaitait faire passer le message à ses interlocuteurs que ce qu’ils prétendaient savoir ne reposait que sur des préjugés et autres idées sans fondements ; Il peut s’agir ici des faux savoirs…
  • Ce que l’on sait que l’on ne sait pas — application de l’ironie
  • Ce que l’on ne sait pas que l’on sait : et là s’appliquait l’art maïeuticien du philosophe ;
  • Ce que l’on ne sait pas que l’on ne sait pas — tout le champ de l’inimaginable par chacun et justifiant l’intervention du philosophe, illustré par l’accompagnement exposé dans l’allégorie de la caverne, du Livre VII de la République de Platon : maïeutique.

Les deux premiers types sont soumis au doute, les deux derniers sont à découvrir…

Ce qui peut se traduire pour les savoirs et compétences non utilisées par quatre stades d’acquisition qui sont immuables et universaux :

  • L’incompétence inconsciente : Je ne sais pas que je ne sais pas, comme un enfant dont on lasse les chaussures sans qu’il en soit conscient, c’est l’ignorance qui si elle devient inconfortable, est alors prête à basculer dans…
  • L’incompétence consciente : C’est la lumière dans la nuit, ou l’enfant qui s’aperçoit qu’il ne sait pas lasser ses chaussures. Je prends conscience d’un savoir que je n’ai pas. Commence alors la possibilité de changer et de basculer dans…
  • La compétence consciente : c’est l’enfant qui veut apprendre à faire ses lacets. Expression de la volonté, je décide d’acquérir un nouveau savoir, et je m’y entraîne encore, encore et encore afin d’obtenir…
  • La compétence inconsciente : Elle est maintenant un savoir acquis que je pratique sans m’en rendre compte : c’est vous en mettant vos chaussures à lacets. Vous avez acquis une nouvelle habitude !

l’approche centrée sur la personne

Selon Carl Rogers (XXé siècle), les trois attitudes fondamentales de l’aidant sont l’empathie, la congruence et le regard positif inconditionnel.

  • Le psychopraticien se doit d’être un exemple de congruence ou d’authenticité pour son client afin de signifier au client qu’il est, lui aussi, une personne et non pas un expert ou un conseiller. Il y a congruence dans l’expression de la personne, entre ce qu’elle ressent, ce qu’elle pense et comment elle agit.
  • L’empathie (ou verbalisation) s’exprime par des messages verbaux et non verbaux. Le thérapeute est capable de comprendre une situation non pas depuis son propre cadre de référence, mais depuis celui de son patient.
  • La « chaleur » (ou considération positive, non-jugement), enfin, consiste en l’accueil inconditionnel du patient / client. La personne est acceptée telle qu’elle est, dans l’Ici et maintenant, avec le cadre de référence qui lui est propre. Une attitude humaine, chaleureuse et encourageante sont les points-clés de cette dimension.

L’hypnose conversationnelle  

Milton Hyland Erickson (XXé siécle), intervenait outre son activité de psychiatre dans ce qui ressemble fortement à des coachings de vie, comme augmenter la performance sportive ou trouver un travail…

Il n’utilisait l’hypnose formelle que dans 50% de ses séances et utilisait une conversation anodine, l’hypnose conversationnelle sans transe, pour aider le changement de son client. Cette conversation pouvait d’ailleurs porter sur des sujets anodins.